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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 21:39
Vers une sortie de crise à l’UAC ?

Un vent de paix souffle ces derniers jours sur le campus d’Abomey-Calavi. Accalmie significative dans la crise qui oppose une partie des étudiants aux autorités rectorales ou calme précaire avant la prochaine tempête ? Mystère et boule de gomme. Une chose est certaine tout au moins, l’espoir d’un règlement de la crise, qui s’est profilé grâce à l’entregent de la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Marie-Odile Atanasso, notamment à l’occasion du séminaire-atelier de Bohicon sur le système LMD (Licence-Master-Doctorat), n’est sans doute pas vain. A moins que les recommandations adoptées au final s’éloignent diamétralement des desiderata des apprenants. Et ce risque n’est pas nul, bien au contraire.

La perspective la plus heureuse pour les étudiants à l’heure actuelle, c’est la réintégration envisagée et de plus en plus plausible des 21 de leurs responsables à divers niveaux qui avaient été suspendus de toute activité académique pour une durée de cinq ans pour raison d’indiscipline entre autres. Leur hargne, leur opiniâtreté, voire pour certains leur insolence dans le cadre du bras de fer qui les opposait aux autorités décanales de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines (FLASH), leur avait valu cette sanction sévère sans doute voulue exemplaire. Sanction qui pourrait donc être levée, pour peu que les autorités y consentent comme cela semble être le cas à l’heure actuelle et que les concernés donnent quelques gages de leur bonne volonté de sortir de la crise.

De là à qualifier le scénario de chantage, il n’y a qu’un pas que je ne doute pas que l’un au moins des trois mouvements syndicaux estudiantins franchisse dès lors qu’il sera clairement question d’accepter en retour ce qu’auront retenu officiellement les autorités des assises de Bohicon. De ce côté-là en effet, les échanges n’ont pas été assez consensuels entre enseignants, autorités et étudiants pour que l’on puisse espérer en sortir des résolutions tout-à-fait communes. Le débat sur le paiement ou non des frais de scolarité sur le campus, qui s’est invité au séminaire-atelier n’a fait qu’éloigner les points de vue des différentes parties et la non publication, à ma connaissance, du rapport officiel, en est un des signes les plus évidents. De plus, même si la fameuse session de rattrapage à la FLASH, point d’orgue de la crise en cours semble avoir trouvé solution, et que le gouvernement a annoncé un plan d’urgence de construction d’infrastructures universitaires, les autres points de discorde risquent en définitive de faire perdurer une crise qui semble bien inextricable. Déjà que certains responsables étudiants jugent le plan d’urgence gouvernemental en contradiction avec les exigences du LMD.

Il existe pourtant solution à la crise universitaire. Une solution qui ne peut se borner à convenir à quelques protagonistes seulement, laissant en rade les autres. Ce qui fait le plus défaut aux acteurs de cette crise, c’est la capacité d’écoute et la bonne foi. Je ne dirai pas de la part de qui exactement. Mais ils savent. Mieux on s’écoutera, plus on se parlera et plus on se comprendra pour donner un avenir meilleur à ces milliers, ces dizaines de milliers d’étudiants qui ne demandent qu’à étudier.

C’est mon opinion, et je la partage.

James-William GBAGUIDI

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